Les jeunes et la drogue (plan d'exposé)
Le problème de la drogue amène souvent à poser la
question : comment en préserver les jeunes ? Pourquoi les jeunes sont-ils
particulièrement concernés par ce problème ? Quelles actions de répression et de
prévention peut-on engager pour y apporter une solution ?
1. Un problème de santé publique
1.1. Les drogues et leurs dangers
Les drogues sont des substances dont la consommation
peut être licite (autorisée par la loi) ou illicite (interdite), mais qui ont en
commun : d'avoir des effets psychotropes, c'est-à-dire sur l'esprit, sur
le comportement ; de pouvoir provoquer, chez celui qui en consomme
régulièrement, une dépendance, c'est-à-dire qu'il devient incapable de se
passer du produit.
L'alcool (à faible effet de dépendance mais à fort effet
psychotrope) et le tabac (à faible effet psychotrope mais causant une forte
dépendance) entrent en France dans la catégorie des drogues licites.
Les drogues classées « stupéfiants », sont interdites,
ce qui n'empêche pas qu'elles soient consommées par une partie de la population.
Parmi ces consommateurs, certains deviennent dépendants à des drogues dites
« dures » (héroïne, cocaïne).
Les toxicomanes sont en marge de la société : leur vie
est centrée sur la recherche de la drogue ; or celle-ci est très chère et, pour
pouvoir s’en procurer, ils sont poussés à commettre des infractions (vols,
agressions) ou à se livrer à la prostitution.
Ils sont exposés à des risques supplémentaires, comme la
transmission du virus du sida par l'intermédiaire des seringues avec lesquelles
ils s'injectent certaines drogues.
2.2. Les jeunes, population à risque
Le nombre de toxicomanes parmi les adolescents reste
modeste, mais il est certain que les jeunes sont une cible pour les
vendeurs de drogues : dès l'âge de 16 ans, 40 % des jeunes déclarent qu'on leur
a proposé au moins une fois de la drogue, souvent gratuitement, dans l'espoir
qu'ils y deviennent dépendants (ce qui ferait d'eux des clients
réguliers).
Deux raisons principales peuvent entraîner un jeune à
céder à de telles propositions : des difficultés de vie (familiales,
personnelles, scolaires) qu’il ne parvient pas à surmonter (la consommation de
drogue donne l'illusion que l'on s'évade de la réalité) ; un désir de
transgresser (ne pas respecter) les règles fixées par la société des
adultes.
2. Répression et prévention
2.1. Des délinquants ou des malades ?
La loi punit de peines de prison non seulement le trafic
de drogues illicites, mais le simple fait d'en consommer.
Ne vaudrait-il pas mieux considérer les consommateurs de
drogues comme des personnes malades qu'il faut soigner et non punir ?
Il est régulièrement question de dépénaliser (ne plus
sanctionner) la consommation de drogues dites « douces » (à faibles effets de
dépendance) comme le cannabis. Ceux qui s'opposent à ce projet font valoir que
la consommation de ces drogues peut être un premier pas vers celle de drogues
plus dangereuses.
Il est courant que les
consommateurs de drogues qui risquent la prison se voient proposer,
à la place, un traitement de désintoxication (sous la
forme d’une « injonction
thérapeutique », c'est-à-dire obligation de se
soigner pour éviter la prison).
Des mesures d'éducation et de protection sont prises en
faveur des mineurs toxicomanes.
2.2. Une prévention de tous les instants
La politique de prévention ne se limite pas aux
campagnes d'information sur les dangers de la consommation de drogues,
dans le cadre de l'éducation à la santé.
La prévention implique de nombreux acteurs de la
communauté éducative : des médecins scolaires, des assistantes sociales, des
enseignants, etc. Tous ont une mission d'écoute à l'égard des situations de
détresse que peuvent rencontrer les jeunes. Y répondre suffisamment tôt, c'est
souvent éviter la dérive vers la toxicomanie.
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